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Ariel
annee is5i n 1 10 6 lin x8jmbis ecntimca 5 3 2 s 2 ss cor os bcr a h 2 o j i 5 5 w c s o 5 3 c g 3 ri 5 s h ta i i s s 3 d 09 oj o s republicain d politique scientifique artistique litteraire agricole commercial et i annonces b vyowe 7 avril l energique et spirituel redacteur du bonhomme manccau m ph faure dans un article qui a trouve de l echo dans la presse democratique ot qui merite d etre cite nous apprand de quel cote se trou vent les hommes de bonne foi ceux qui font loyalement appel a l opinion publique au suffrage de tous a la volonte nationale les rouges demandent donc le suf frage universel sans condition de cens ni de domicile les blancs veulent maintenir au con traire la loi du 31 mai qui exige trois ans de domicile trois ans de contribu tions personnelles et moyennant laquelle il a ete raye des listes electorales plus du tiers des electeurs le peuple decidera lesquels respec tent sa souverainete lesquels demandent une solution pacifique quant a la bourgeoisie a cette classe industrieuse active liberale mais en nemie des troubles et des emotions pu bliques elle a repondu deja aux provo cations furibondes des reactionnaires elle l a fait avec tant d energie et de net tete que la reaction du haut dela tri bune a denonce cette bourgeoisie com me devenue a son tour turbulente et brouillonne la reaction a declare qu el le se defiait d une grande partie de la garde nationale malgre les nombreuses reductions operees depuis trois ans dans l effectif de fevrier et pourquoi cette defiance sinon par ce qu ils projettent le renversement des institutions republicaines sinon parce qu ils complotent une nouvelle usurpa tion de la souverainete du peuple et comme ce renversement de la re publique cette usurpation ne peuvent avoir lieu qu en bouleversant de nouveau j la societe comme on pressent une resis tance serieuse legale energique si on persiste a nier et combattre la souverai nete nationale on dissout les gardes na tionales on tient en suspicion la bour geoisie armee on prelude enfin par une loi de prorogation d officiers a la loi complotee sur la prorogation des pouvoirs du president et de l assemblee on se prepare ainsi a traverser la crise de 1852 a l abri du moins on l espere de toute manifestation po pulaire de toute reclamation des ci toyens on se prepare a franchir l abime qui separe la republique de la monar chie en desarmant le proletaire de son droit de suffrage en depouillant la bour geoisie armee de son dernier piestige d independance encore une fois ou sont les ennemis de l ordre de la paix publique pour nous les rouges les demagogues avant toute discussion de legislations ou de systemes au dessus de toute querelle de parti ou d ecoles nous demandons la question prealable nous eu appelons a la souverainete de tous au suffrage uni versel il faudra bien que cette question de suffrage universel soit prochainement re solue il faut que le pays voie d un cote les partisans de la prorogation des pouvoirs s unir aux royalistes pour de mander a la fois la violation de la consti tution et le suffrage restreint et de l autre cote les republicains de toute nuance reclamer le suffrage universel pour soumettre a sa decision souveraine leurs projets d avenir leurs plans de reformes leurs propositions politiques ou economiques avecnla restriction du suffrage uni i versel avec le pays legal duquel se de 1 fie deja la reaction et qu elle restrein drait encore nous irions au renverse ment des institutions actuelles au reta blissement des anciennes aristocraties et de la monarchie feodale a moins que la nation indignee no se levat dans un jour de colere et ne detruisit d un seul coup les complots royalistes dans tous les cas nous irions aux commotions violentes nous serions livres au nasara a l inconnu au droit du plus fort avec le suffrage universel nous ac complirons legalement progressivement lentement mais surement les refor mes les ameliorations promises par la constitution exhorter les representants sans dis tinction d opinion a s incliner devant la souverainete de tous a dechirer leur loi du 31 mai ce defi hardi a l opinion de magogique comme l appelle le pays c est donc les exhorter a eviter la guerre civile la plus affreuse de toutes les guerres plus quam civilia bella c est demander pour toutes les difficultes pour toutes les discussions la seule solu lion possible acceptable c est mettre a neant toutes les provocations des insur ges et des conspirateurs de tous les partis ainsi donc quand nous reclamons avant tout sans nous laisser detourner par d autres questions politiques ou so ciales le suffrage universel c est que nous desirons le progres sans catastro phes la revolution graduelle et sans crise 1 nous redoutons pour notre patrie pour l europe entiere les consequences de la loi du 31 mai penetres du sentiment de notre droit du droit de tous et aussi du devoir de defendre la constitution et le droit con tre ceux qui l attaqueraient nous som mes determines a garder intacte notre souverainete mais nous ferons jusqu au bout appel au patriotisme de tous meme de nos adversaires pour offrir au pays une solution pacifique les conservateurs de l ordre aristocra tique n ont pas encore dit la moitie de leur secret nous saurons a quoi nous en tenir avant trois mois apres le minietoro lrniioiu j a i tif un journal pretend que l intention de m baroche s il rentrait au pouvoir serait de proposer a l assemblee legis lative la convocation d une assemblee constituante sans s occuper pour le moment de la question presidentielle il s agirait de pourvoir au renouvelle ment de l assemblee par cinq elections partielles et pacifiques lin 5me des mem bres actuels seraient tires au sort et ils seraient soumis un mois apres a l e lection d apres la loi du 31 mai pacifi quement un autre 5me serait elu le mois suivant et ainsi de suite jusqu au re nouvellement complet do la representa tion nationale la nouvelle assemblee se rait declaree constituante et elle serait chargee de la revision de la constitution l archimede reactionnaire ne demande qu un point d appui a la chambre sim pie question de majorite la loi du 31 mai est le levier qui lui servira a soule ver la france tout un monde pacifi quement les partisans du suffrage universel attendent la crise de 1852 la montagne parlementaire comprendra trop lard la portee de l immense faute qu elle com mit avant et apres le 31 mai 1850 d ac corder au suffrage restreint la complicite de ses voles vaine et derisoire protesta tion et de ne pas donner immediate ment sa demission collective pour en appeler au droit souverain par une re election generale attendre deux ans quelle haute folie la reaction n a point i m attendu elle n attendra pas l heure fixee pour la grande bataille electo rale a qui et a quoi comparerons nous les defenseurs du droit populaire a un chef de maison assiegee qui se re fugie sur le toit de l edifice derriere une girouette que fait grincer et voltiger un souffle orageux pendant que les enne mis s emparent de la forteresse et mon tent d etage en etage qu ils vien nent en 1852 ils sont deja ve nus maitre les voici mais vous au riez mieux fait peut etre de fermer les portes de la citadelle et de vous barri cader plus sagement avant le combat a chaho les papes les papes ne furent elus pendant plusieurs siecles que les armes a la main et les peuples les princes memes etaient si imbeciles qu un anti pape reconnu par eux etait des ce moment vicaire de dieu et un homme infaillible cet homme infaillible et3it il depose on reverait le caractere de la divinite dans son successeur et ces dieux sur terre tantot assassins tantot assassines em poisonneurs et empoisonnes lour a tour enrichissant leurs batards et donnant des decrets contre la fornication anathema tisant les tournois et faisant la guerre excommuniant deposant les rois cl ven dant la remission des peches aux peu ples etaient a la fois le scandale l hor reur et la divinite de l europe catho lique nous avons vu les moines devenir princes ainsi que les eveques ces eve la l6ie du gouvernement feodal ils etablirent des coutumes ridicules aussi grossieres que leurs moeurs le droit exclusif d entrer dans une eglise avec un faucon sur le i oing le droit de faire battre les eaux des etangs par les cultivateurs pour em pecher les grenouilles d interrompre le baron le moine ou le prelat le droit de passer la premiere nuit avec les nou velles mariees dans leurs domaines le droit de ran onner les marchands fo rains car alors il n y avait point d au tres marchands la fureur dogmatique a bouleverse plus d un etat depuis les massacres des albigeois au treizieme siecle jusqu a ceux des cevennes au commencement du dix huitieme le sang a coule dans les campagnes et sur les echafauds pour des arguments de theologie tantot dans un pays tantot dans un autre pendant cinq cents annees presque sans inter ruption voltaire c i i i j j i ii ic samedi el meme la journee de dimanche a faire non l oeuvre servile de les planter car ils sont payes pour cela mais l acte conservatoire et force de les seirer en pepiniere dans un des coins de mon terrain pour les empecher de mourir et cela sans nueun salaire cas ils me garantissent tout ce qu ils planteront chez moi quand il n y a pas de peche malheur a qui se scandalise dit en quelque endroit l ecriture ne pensez vous pas comme moi que les juifs seuls o mon pasteur savent observer le sabbat car ils s abstiennent du travail de quelque utilite qu il soit aa lieu que chez nous autres chretiens on dirait que le culte est un simple objet de police tant ses commande ments sont heurtes d exceptions nous punissons un cordonnier un tailleur un pauvre ma on qui travaillerait le dimanche et dans la maison a cote nous souffrons qu un gras rotisseur egorge plume cuise el vende des volailles et du gibier ce qui me scanda lise moi c est que l homme de bien qui va s en regorger n est point scandalise de cette oeuvre servile exercee pour lui le dimanche dans nos jardins publics cent cafes sont ou verts mille gar ons frappant des glaces on en fait un commerce immense el l honnete devot qui va s en rafraichir le dimanche les paie sans songer au scandale qui en resulte plus loin monsieur on donne un bal vingt menetriers alteres y font l oeuvre servile et folle de faire danser nos chretiens pour quel que argent qu on leur delivre si mon devot ne danse pas au moins ni lui ni son cure ne le denoncent a la police et mon malheureux jar dinier peut etre va payer l amende les feles et dimanches on ouvre les specta cles la des acteurs pour de l argent font un metier proscrit selon l eglise et le saint denon ciateur des ouvriers de mon jardin va sans scru pule salarier l oeuvre servile qui l amuse en sortant de chez mon cure ou il a crie au scan dale contre nos pauvres pay ans sans doute on repondra que ce qui touche le public merita de faire exception a la rigueur du saint precepte mais le cabaret la guin guette et tous les gens qui vivent des desordres ou ils plongent le peuple aux saints jours exer cent ils aux yeux de dieu des metiers plus hon netes que ceux de mes ouvriers qui s abstien nent de l exercer pour aller perdre la raison et le pecule de leur semaine dans les lieux de prostitution tous les metiers qui servent au plaisir ou vrent boutique le dimanche et le pere de douze enfants si par malheur il n est que cordonnier tailleur de pierre ou jardinier est puni d un travail utile qui nourrit lui et sa famille pardon mon bon et digne pasteur si j in siste sur cet objet votre lettre m y autorise nul ne raisonne avec moi sans que je raisonne avec lui tel est mon principe moral l oeuvre de dieu n a point de fantaisie et si l utilite dont est le cabaret au perpzdus caupo d horace le fait tolerer le dimanche je demande com ment la necessite des travaux ne plaide pas plus fortement pour un pauvre tailleur de pierre ou un malheureux jardinier an lieu de certaines recherches qui nous troublent dans nos demeures de ces inquisi tions du dix huitieme ou dix neuvieme siecle de ces saintes emotions pour employer vos propres termes sur des travaux d une utilite reconnue ne ferait on pas mieux d etre plus consequent lorsqu on etablit des principes qu est ce que proscrire le dimanche des ouvra ges indispensables quand on excepte de la re gle les travaux de pur agrement et jusqu aux metiers de desordres j ai vu le jour de paques les valets de nos saints frotter leur chambre les servir un co cher mener leur voilure et tous les gens faire autour d eux l oeuvre servile par laquelle ces malheureux gagnent leur vie sans qu aucun de nos saints en fut scandalise ne nous appren dra t on jamais ou commence et finit le peche comment un commerce inutile un metier sou vent scandaleux peuvent s exercer le dimanclie pendant que d honnetes laheurs qui substante raient mille pauvres deviennent l objet du scan dale de nos seigneurs les gens de bien je m en rapporte a vous monsieur qui etes plus eclaire que moi et vous supplie de rame ner si vous le trouvez dans l erreur celui qui est avec une confiance sans bornes mon respec table et bon pasteur votre tres humble et tres obeissant serviteur et paroissien caron de beaumarchais correspondance parisienne 4 avril 1851 ainsi que je vous l annon ais hier le rapport de m deriancey sur le projet de loi organique de la garde nationale vient d etre distribue a l assemblee l esprit general de ce projet de loi peut se resumer en un seul mol d une part retablissement de la bourgeoisie armee de l autre exclusion du peuple tel est pour nous le sens evident le ca ractere manifeste du nouveau projet c est dire assez que nous le combattrons de toutes nos forces l oeuvre vraiment grande vraiment so ciale que la revolution de fevrier avait pour but d accomplir c etait de fondre toutes les clas ses en une seule d effacer la ligne de demarca tion que la monarchie representative avait voulu maintenir au risque de se briser entre la bourgeoisie et le peuple nous ne la laisse rons pas retablir sans protester avec toute l e nergie dont nous sommes capables nous n entrerons pas aujourd hui dans les details de la loi nous voulons seulement en faire ressortir la disposition d apres laquelle la garde nationale serait divisee a l avenir en ser vice ordinaire et en service de reserve pourquoi cette distinction l intention en est malheureusement trop claire le gouverne ment et la commission veulent placer dans la reserve c est a dire exclure du service ordinaire ceux pour lesquels le service habituel serait une charge trop onereuse c est a dire les ouvriers des villes et des campagnes c est a dire la classe entiere des citoyens dans laquelle se per sonnifient surtout les interets populaires la commission ne s est d aitlsurs pas me prise sur l importance de cette disposition et il est curieux de voir les penibles et impuis sants efforts qu elle fait pour la justifier le service militaire et la garde nationale dit elle sont des delies des citoyens envers la patrie or reconnaissons le quel que soit le patriotisme de nos concitoyens les moeurs d accord en cela avec la raison el avec les lois considerent cette dette d une part comme tres onereuse ne devant etre exigee que dans le cas d une necessite evidente et de l autre part comme ne se justifiant que parce qu elle sera repartie avec equite avec menagement et qu en definitive elle ne portera a la fois que sur un petit nombre il nous suffira de rap peler que jamais et en aucun temps toute u masse des citoyens n a ete enrolee dans le service actif parce que rien ne se ait plus contraire aux necessites du travail de la pros perite el de la paix publique le service habituel e l un impot et il est elementaire en celte matiere d eviter de surcharger ceux pour qui cette contribution serait trop patente il faut respecter scrupuleusement le temps de celui qui vil de son labeur qui besoin de chaque jour et de chaque heure de son travail pour pourvoir a la subsistance de sa famille l arra cher a sonatelier pour lui faire monter des gar des en pleine paix le priver de son repos elde ses bras sa seule fortune quand la securite generale peut etre parfaitement protegee el par l armee et par les gardes municipales et par d autres citoyens moins surcharges que lui ce serait le plus odieux el le plus intolerable des abus c est clair n est il pas vrai il entre bien dans les intentions de la commission que ceux qui vivent de leur labeur ne fassent plus partie fin cwrviuo oi jinairo ot afin i ur uni de cpux qu elle veut exclure ne puisse s y introduire el le a soin de laisser a l arbitraire du sous prefet c est a dire de placer dans les mains du gou vernement le choix des membres du conseil de recensement sous la seule condition de les prendre moitie parmi les conseillers munici paux moitie dans le sein meme de la garde nationale et maintenant peut etre serez vous medio crement touche de celte tendresse subite dont la commission s est eprise pour les citoyens auxquels le service ordinaire serait par trop onereuse dans leur personne dans leur travail et dans leur industrie et peut etre vous de manderez vous aussi comment il se fait que le parti de l ordre soit si peu soucieux des interets des travailleurs lorsqu il s agit de les jeler dans les rangs de l armee esl ce que lous les argu ments invoques par m de riancey pour ex clure les ouvriers de la garde nationale ne pourraient pas etre invoques avec bien autre ment d autorite contre la conscription qui frappe sans pitie ceux la memes pour lesquels s emeut si vivement la sollicitude de la com mission la commission a donc fait une oeuvre hypo crite elle a cru qu elle dissimulerait sous l in teret pretendu des classes ouvrieres la defiance profonde qui a inspire sou prdjel de loi mais personne ne sera dupe de cette manoeuvre qu il nous suffise pour aujourd hui de l avoir signalee la commission de l administration s est occupee aujourd hui de la question de la nomi nation des maires apres un debat auquel ont pris part mm de laboulie monet moulin el desrolours de cbaulieu la commission a de cide que les maires seraient elus et non pas nommes par le pouvoir executif on s occupait aussi de nouvelles d em prunt la commission du budget parait etre sur ce point d accord avec le gouvernement de nouvelles et severes condamnations ont ete prononcees aujourd hui contre ejournal pour rire l evenement et la gazette de france pour contravention a la loi des signatures le journal pour rire qui avait publie une revue parisienne en quatre parties avec ces sous litres les revues gastronomiques les petits mouchards entretiennent l amitie les comi ques de l elysee eldont la derniere partie seu lement etait signee a ete condamne a 1 500 fr d amende evenement qui avait publie un article in a etablcttes divise en six parties par des aste risques et signe a la fin seulement a ete con damne a 2 500 fr la gazelle de france qui avait publie une serie de reflexions intitulees pensees diverses separees par des asterisques et signees egalement a la fin a ete condamnee a 500 fr paris 5 mars depuis quelques jours les journaux de la coterie elyseenne sont voues au noir les nou velles qu ils re oivent des deparlements et sur tout de ceux de l est et du midi sont a les en croire des plus inquietantes la france com me en 1830 est placee sur un volcan on lit d un autre cote dans les journaux etrangers notamment dans vindependance belge des nou velles telles que celles ci qui lui sont envoyees j de paris il y aurait avantdix jours un mou vement on s appreterait le mot d ordre circu lerait tout bas les ouvriers seraient prets pour la lutte donc attendez vous a du nouveau sous un bref delai je re ois egalement a l ins tant meme un avis des faubourgs qui concorde avec celle note nos ouvriers sont sur le qui vive ils s imaginent que le president et l as semblee se sont mis d accord pour violer la constitution vous remarquerez cette naivete du corres pondant de l independance belge si nos ou vriers son sur le qui vive c est qu ils craignent que la constitution ne soit violee mais celle constitution n esl donc pas si odieuse au peu ple que vous voulez bien le dire mais si le peu ple ne nourrissait des doutes sur voire respect de la constitution il ne serait donc pas sur le qui vive il prendrait confiance dans l avenir il ne serait pas dans l apprehension des miseres que lui reservent les coupables projets de quel ques factieux quoi qu il en soit les bruits alarmants repandus avec tant d effronterie et tant d im prudence sur la situation du pays doivent se rattacher a quelque preoccupation dont nous n avons pas le secret mais qui s est deja revelee il y a quelques jours par un fait que toute la presse a consigne je veux parler d un conside rable depot de munitions a l holel de ville j apprends aujourd hui que ce qui s est fait a l hotel de villese fait maintenant pour un grand nombre des forts qui entourent paris ne s a girait il point de justifier ces precautions etranges extraordinaires au risque de jeter l inquujjude dans le pays et d alarmer dans je ne sais quel interet les grands interets dela societe entiere i ed robinet incendie de la recette generale de lyon on lit dans un journal de lyon du 1 avril toute la maison de la recette generale a bru le comme nous l avions fait pressentir hier les efforts des pompiers et des personnes ac courues sur le lieu du sinistre ont consiste apres deux heures du matin a preserver les maisons voisines ce n est que le maliu quand le jour a ete venu que le feu a commence a appaiser faute d aliment pendant toute la journee les debris ont fume nous allons rapporter maintenait les faits particuliers qui sont arrives a notre connais sance v rien ne peut donner une idee du spectacle d horreur que presentait vers les irois heures du malin la carcasse de la maison percee a jour du haut en bas la flamme bouillant a l in terieur comme dans uno fournaise s echap pant par torrents au travers de plus de cent fenetres a la fois en semant a l entour une pluie d etincelles embrasees les pierres meme de l edifice incandescentes une lueur sinistre se projetanl au loin et tout cela mele aux cris de detresse el au bruit sourd des pans de mur croulant les uns sur les autres les perles de toute nature occasionnees par l incendie sont immenses le feu s est declare avec tant de rapidite dans tous les etages a la fois que la plupart des locataires ont ele obliges de s enfuir en abandonnant leurs effets les plus precieux le receveur general a pu cependant sauver ce qu il avait en billets de banque el en titres au porteur les especes qu il avait en caisse et le chiffre en est considerable a cause de l epoque de l e cheance semestrielle des rentes seront proba blement retrouvees en lingots hier soir depuis 3 heures jusqu a 5 les sol dats du genie se sont occupes a abattre a l aide de cordes les divers pans de murs restes debout de la maison incendiee leurs efforts n ayant amene que des resultats insignifiants on a pris le parti a 5 heures de faire jouer la mine des sacs de poudre surcharges de sacs de terre ont ele places dans l un des angles de la fa ade du quai et apres qu on a eu fait evacuer les alen tours de la maison le feu a ete mie a la meche une explosion formidable a retenti toutes les vitres des environs ont ele brisees mais ainsi que le supposaient d avance les officiers eux memes d artillerie le mur a resiste a l ebranle ment el l on a du ajourner a ce matin les me sures necessaires pour hater sa chule c etait merveille de voir le sang froid et l intrepidite des soldats du genie charges du perilleux hon neur de placer les echelles et les cordes el de faire les preparatifs de la mine au milieu des decombres fumants el des murailles chance lantes hier a deux heures du malin nous n avions pas encore appris qu aucune personne eut peri dans ce vaste incendie pendant que l incendie enveloppait de ses feux les quatrieme et cinquieme etages une femme eperdue a qui la flamme avait coupe toute retraite est apparue a une croisee du cinquieme appelant au secours d une voix de chirante d intrepides chasseurs de vincennes se sont elances sur les comble ont tendu une corde a cette femme qui apres se l etre passee autour du corps au moyen d un neeud coulant s est laissee aller dans le vide el a ete recueillie plus morte que vire a l un des etages inferieurs d ou elle a pu effectuer sa retraite malheureusement de deux heures a cinq heures du malin pluiieurspersonnes onl perdu la vie les unes victimes de leur devouement les autres surprises au moment ou elles s effor aient de sauver leurs effets ou leurs marchan dises il est un fabricant qui n a pas encore reparu non plus qu un de ses parents qui etait son principal employe une femme a ele retiree du feu complete ment carbonisee un domestique a egalement trouve la mort dans celte nuit fatale plusieurs pompiers onl ele grievement bles ses l un a eu la partie superieure de la tete fracassee on l a transporte expirant a l hotel dieu a un autre c est la partie inferieure de la figure qui a ete emportee mais c est notre brave armee qui compte le plus de victimes nous n avons aucun rensei gnements officiel ce n est donc que sous toute reserve que nous donnons les details qui sui vent on nous assure qu un caporal de la ligne a peri le premier bataillon de chasseurs a pied a perdu un homme il y a eu deux hommes grievement blesses six ou sept hommes du neuvieme bataillon de chasseurs a pied ont ete ensevelis sous un plancher embrafe a cinq heu res du matin on dit qu ils etaient alors au comptoir de la recette generale le meme ba taillon compte qualre ou cinq blesses nous repetons que c est sous toutes reserves que nous donnons ces douleureuses nouvelles l autorite ne tarde a pas a faire connaitre d une maniere officielle le nombre des morts et des blesses nous esperons que les chiffres que nous venons de donner et qui hier etaient ge neralement consideres comme exacts sont exageres nous ne pouvons croire que le 9 bataillon ait perdu un si grand nombre d hom mes 1 on sslime la perte a pres de trois millions un seul negociant avait dans ses magasins quatre vingts balles desoie evaluees 500 000 fr on croit que sur les trois millions les assu rances peuvent s elever a 1 800 000 fr la maison elail assuree pour 448 000 fr a la societe des assurances mutuelles les fonds de la recette generale n ont pu etre sauves en entier dit le salut public on a mis en lieu de surete les biliels de banque et l or mais les ecus sont restes dans la caisse le payeur avait fait prendre samedi une somme de 900 000 fr c est autant de soustrait aux atteintes du feu quant aux livres a l excep lion d un biotiillard et des deux grands livres tout a ete brule les livres si importants de la caisse des depots et consignations sont anean tis avec tous les autres on lit dans la civilisation le cure d une commune de rieux vient d e prouver u e mesaventure qui prete a rire a tout le pays ii s agit d une intrigue que ce ga lant en soutane entretenait avec une fillette de l endroit les freres de la jeune fille le sur prirent au moment ou il se livrait avec elle a des jeux tres peu innocents de s emparer de lui de le retenir de lui lier les mains et d ap peler tous les habitants de la commune a con templer la position dans laquelle lenr desser vant s etait mis fut l affaire d un instanl c est toute la vengeance qu ils en ont tiree guibert si l on veut avoir une idee de l etat de misere des ouvriers en france il suffit de jeter un coup d oeil sur la statistique suivante aux etats unis l ouvrier consomme par an en moyenne 80 lui de viande en angleterre 00 kil en allemagne 55 kil en france il n en consomme que 20 kil il est vrai que la moyenne en belgique est a peine de 15 kil dans les villes et de 5 dans les campagnes ayez donc en france elen belgique une population robuste dans de si tristes conditions messager du nord l ont rendu celebre que le passatore est encore au nombre des vivants allbmand c c q nouvelles locales on lit dans la constitution un renseignement exact et puise a bonne source nous met a meme de montrer dans le tableau suivant comment le chiffre total des electeurs retranches au departement des bas ses pyrenees se distribue entre nos cinq arron dissements resultats de la loi du 31 mai dans le depar tement des basses pyrenees avant la loi apres la loi bayonne 20 556 13 751 mauleon 19 250 42 801 oloron 20 589 44 351 orthez 23 113 17 494 pau 54 425 26 917 avant la loi 147 931 apres 85 314 par arrete du 31 mars m serrou docteur en medecine chirurgien adjoint a l hospice civil el militaire d oloroii a ete nomme com missaire vaccinaleur du canton en remplace ment du docteur laffore decede il y a quinze jours le corps d un jeune hom me fut trouve au bord d un ravin sur la route de bedous a urdos le cadavre etait perce de plusieurs coups de couleau la justice se mit aussitot a la recherche de l assassin et quelques jours apres on arretait un courrier espagnol lt lorenzo senchez comme prevenu du crime ce miserable trouve nanti d objets appartenant a la victime a fait differen tes versions mais a fini par avouer qu il etait l auteur de ce meurtre commis dit il a la suite d une violente querelle causee par le refus du voyageur d acquitter le prix de sa place l instrument qui a servi a la perpetration du crime vient d etre trouve par le sieur salabert il etait encore tout ensanglante et cache dans un las de foin dans une grange ou l assassin a cher che asile un instant la malheureuse victime a ete reconnue pour etre jean lassalette de bedous son meurtrier n a que 22 ans etats unis la resolution suivante est une belle page de plus a ajouter a celles de l histoire de l union resolution pour venir au secours de louis kossulh attendu que le peuple des etals unis sym pathise avec les exiles hongrois et apprecie pleinement la magnanime conduite du gouver nement turc a leur egard si les exiles desirent emigrer aux etats unis il a ete resolu par le senat elpar la chambre des representants des etats unis assembles en congres que le presi dent des elats unis sera requis d autoriser urt ou plusieurs vaisseaux de la marine nationale a recevoir et transporter aux elats unis kossulh et ses compagnons italie bologne 27 mars le cadavre de passa tore ou du voleur tue parla force publique dans le voisinage de russi a ete expose sur notre place on assure cependant que la mere cl les freres du chef de bande qui avait pris ce nom ne l ont pas reconnu dans ledit cadavre il se rait curieux qu apres l espece de triomphe bru tal ordonne par le gouvernement par l expo sition de ce cadavre sur les places de lugo de catignola bagua cavello faenza el enfin bo logne nous apprissions un de ces jours par quelque nouveau mefait du genre de ceux qui par une circulaire inseree aii bulletin des actes administratifs m le prefet des basses pyrenees demande a mm les maires de lui faire connaitre le nombre des citoyens de leur com mune elimines de la liste electorale en vertu des lois du 15 mars 1849 et du 31 mai 1850 le general de brigade arnaud brisson vient de mourir a pans ne e bayonne en 1785 il etait entre en 1803 comme volontaire dans les tirailleurs de pau il avait fait les grandes cam pagnes de l empire en allemagne en pologne en espagne en portugal la campagne de mo ree sous la restauration celle d anvers sous la monarchie de juillet un accident qui sl arrive sur la route de tarbes pendant la nuit de jeudi a vendredi a failli couter la vie a trois personnes de notre ville un marchand de pau revenait du marche de tarbes avec sa femme cl sa fille dans une voiture attelee d un cheval qu il conduisait lui meme l heure etant avancee il succomba au sommeil ainsi qus ses deux compagnes les renes echappant alors de ses mains tombe rent sur la croupe du cheval et l exciterent au point qu il prit le mors aux dents qu on juge de l effroi de ces pauvres gens reveilles en sur saut par le mouvement desordonne de la voi lure entrainee avec une viiesse furieuse tous les trois obeissant a un sentiment instinctif plus fort que tous les raisonnements du monde essayerent de sauter la mere cl la fille tou cherent le sol sans se faire le moindre mal le pere moins heureux eut une cote enfoncee on retrouva le lendemain matin la voiture avec ariexi l argent et les marchandises qu elle contenait au moment de l accident memorial dans l une des dernieres audiences du tri bunal correctionnel de dax il s est produit un fait qui est a lui seul la meilleure critique de la disposition de la loi sur la chasse qui ac corde une prime de cinq francs aux gendarmes el autres agents de la force publique pour chacun de leurs proces verbaux il y a quelque temps deux honorables gen darmes a la residence de st vincenl de ty rosse aper urent de loin un individu qu ils ne connaissaient pas faisant acte de chasse cet individu ayant comme on le dit vulgairement joue des jambes se deroba aux poursuites des deux agents de la force publique ceux ci pri rent des renseignements un peu hasardes et dresserent un proces verbal contre un jeune homme du pays qui a son grand etonnement est traduit a la barre du tribunal correctionnel a l appel de la cause le prevenu par l organe de son avocat se recrie vivement contre la te neur du proces verbal dresse contre lui el de clare qu il n a point chasse les geudarmes soutiennent de leur cote qu ils ne se sont point trompes que depuis leur proces verbal ds ont revu ce jeune hom me au marche de sl vincent de tyrosse et qu ils l ont parfaitement reconnu interpelles par m le president sur la question de savoir s ils le reconnaitraient encore dans la salle d audience ils n hesitent point a repondre af firmativement et pour prouver a tous la verite de leur proces verbal ils marchent hardiment vers le pretoire empoignent au collet non pas le prevenu mais un clerc d avoue vous pensez bien que le tribunal n a point hesite a prononcer le renvoi du prevenu esperons que de leur cote les officiers de la compagnie des landes engageront les gendar mes places sous leurs ordres a ne plus agir a issi legerement que les gendarmes de st vin cent de tyrossse auxquels une severe admo nestation devra elre adressee echo de l adour varietes etude sum l homme on ne peut qu etre frappe d admiration lors qu on regarde les travaux immenses de l homme qu on examine le detail de ses arts et le pro gres de ses sciences qu on le voie franchir les mers mesurer les cieux et disputer au tonnerre son bruit et ses effets mais comment n etre pas surpris en meme temps de l ignorance el de la stupidite de la plus grande partie de l espece comment ne pas fremir de la bassesse ou de l atrocite des actions par lesquelles s avilit souvent ce roi de la nature effrayes de cet assemblage monstrueux quelques moralistes ont eu recours pour expliquer l homme a un melange de bons et de mauvais principes qui lui meme a grand besoin d etre explique l orgueil la superstiliou la crainte ont embar rasse la connaissance de l homme de mille pre juges que l observation doit d ruire il faut convenir qu en regardant l homme ici qu il est aujourd hui dans l etat de societe on est tente d abord de le croire denature tant d idees etrangeres a sa constitution primitive tant de passions factices entrent dans sa com position actuelle que plusieurs observateurs ont cru necessaire pour le connaitre de re monter a un etat ancien ou l on put trouver plus de simplicite et moins de complications mais ce moyen ne parait pas fait pour garantir de l erreur on commence par supposer l etat qu on examine et les reflexions de l observa teur ne peuvent porter que sur l ouvrage de son imagination qui peut etre fort eloignee de celui de la nature ce n est donc point dans un passe qui nous est inconnu qu il faut chercher a connaitre l homme mais en le regardant tel qu il est sous nos yeux il est facile de distin guer a part les besoins qu il tient de la nature d avec ceux que l etat de societe fait naitre et qu ensuite il rend habituels on peut ainsi parvenir a sonder les elements qui entrent dans son organisation et lesjjproduits de ces elements tous les savants conviennent aujourd hui que nos sensations sont la matiere premiere de nos idees el cette verite connue depuis long temps d une maniere assez generale et assez vague ne pouvait pas echapper avec ions ses details a la sagacite de nos observateurs ceux qui ont examine l entendement humain onl tres bien marque l ordre dans lequel nous eprouvons les effets de cette faculte generale a laquelle nous devons toutes nos connaissances mais sentir n est pas simplement apercevoir dans une sensation il y a presque toujours deux impressions a considerer la perception de l objet qui la cause el la modification qu en re oit notre ame c est a dire le plaisir ou la douleur qu elle nous fail eprouver toutes nos sensations particulieres tous les jugements qui en resultent aboutissent a une disposition commune et necessaire a tous les etres sensibles le desir du bien etre ce desir sans cesse agissant est determine p3r nos besoins vers certains objets s il rencontre des obstacles il devient plus ardent il s irrite el le desirj irrite est ce qu on appelle passion c est a dire un elal de souffrance dans lequel l ame tout entiere se porte vers un objet comme vers le point fixe de son bonheur pour savoir lout cejdonl l homme est capable il faut le voir lorsqu il est passionne si vous regardez un homme rassasie vous ne soup on nerez pas sa voracite les mouvements dela passion sont toujours vrais el trop marques pour qu on puisse s y meprendre or en exa minant un homme agite par quelque passion je le vois fixe sur un objet dont il poursuit la jouissance que le desir qu il en a soit naturel ou factice il ecarte avec fureur tout ce qui l en lepare le peril disparait a ses yeux et il sem ble s oublier soi meme ce mot passion reveille un grand nombre d idees bien differentes entre elles lorsque l on considere l homme dans l etat de societe l etal social et les differentes formes qu il peut recevoir produisent entre les hommes une complication infinie de rapports et de manieres d etre dans lesquels on trouve les passions na turelles de l homme absolument denaturees il est donc necessaire de bien distinguer les be soins que la nature donne a l homme indivi duel d avec ces besoins qu on peut appeler fac tices et qui naissent dans l etat de societe quoique ceux ci doivent necessairement de river des premiers ils se trouvent a la fin si dissemblables qu il faut la plus grande atten tion pour retrouver leur origine il entre dans la constitution de l homme beaucoup plus de besoins naturels que dans celle de toutes les autres especes existantes quand son intelligence ne serait pas essentiel lement superieure a la leur il acquerrait ne cessairement par se s besoins et ses moyens une grande superiorite sur toutes les autres especes ce n est pas que le besoin de se nourrir qui peut devenir un des plus pressants doive natu rellement le forcer a beaucoup d industrie porte par son gout et par sa constitution a s accommoder de differentes especes de nourriture il est moins expose qu un autre a en manquer la chasse la peche le lait des troupeaux et les fruits de la terre peuvent egalement assouvir son appetit ce n est pas l homme affame qu il est difficile de rassasier c est l homme degoute dont il est embarrassant d exciter les desirs el la terre fournirait peut etre sans beaucoup de peine a l homme naturel les aliments grossiers suffi sants pour entretenir sa vigueur cependant les facilites qui resultent de l association pour la chasse ou pour la peche etablissent bientot une societe entre les hommes chasseurs et la multiplication de la peuplade n est pas long temps sans amener la necessite de la culture des terres celle ci conduit a un nouvel ordre de rapports et d institutions toujours est il certain que si l homme n avait besoin que d etre nourri la societe lui serait beaucoup moins ne cessaire qu elle ne serait que difficilement eta blie et que peut etre nous n admirerions pas tous les progres que d autres besoins ont fait faire a l industrie humaine dans la plupart des climats l homme est condamne a se vetir sous peine de la douleur el meme de la niorl ce besoin doit donc etre mis au rang do ceux de premiere necessite et peut etre oblige t il a beaucoup plus de reflexions et d inventions que le besoin de se nounir ce n est pas que l homme ne puisse d abord se couvrir grossierement avec la peau des beles qu il aura tuees sans leur douner aucune pre paration mais il ne pourra pas s en servir longtemps sansetre force par les inconveuiens de reflechir sur les moyens de rendre ce vete ment simple plus propre a son usage de ces reflexions naitra l art de passer ces peaux poul ies rendre plus souples et plus durables celui de les coudre ensemble pour en etre plus com pletement ou plus commodement couvert les peuples les plus stupides comme les samoiedes el lesgroeulandais n ignorent pas ces deux arts qui sont une suite de la necessite de se vetir s ils ne savent pas comme nous convertir eu fil l ecorce du chanvre et du lin ils se servant assez heureusement des nerfs des animaux qu ils ont tues el ils donnent au i peaux de ces animaux la souplesse sans laquelle elles ne rempliraient pas entierement leur destination voila deja plusieurs arts dus a un besoin de premiere necessite et sans l invenlion des quels dans la plupart des climats l homme dont la constitution est peu proportionnee a leur inclemence perirait infailliblement mais aussi ces arts sont inventes partout ou ils sont indispensables le besoin ce maitre impe rieux universel de tous les etres sensibles donne a cel egard de savantes le ons a ceux qui d ailleurs sont les plu stupides et les plus grossiers mais quelque bien vetu que soit l homme il sera en epre tellement a la merci des intemperies de l air qu une habitation lui est aussi imposee qu un costume s il com mence par se retirer dans le tronc d un arbre que la nature ou lui meme aura creuse celle demeure resserree lui paraitra bientot insuffi sante parce qu elle l esl en effet le besoin le conduira a rassembler des feuillages et des branches a les lier ensemble a les remparer avec dela terre a les couvrir d herbes seches ou de gazon qui ferment le passage a la pluie en un mol a se construire une cabane c est encore ce que font et tous a peu pres de la meme maniere les peuples les plus brutes dans les climats rigoureux c est un art de premiere necessite que la constitution meme de l homme le force d invenler sou peine de la douleur et de la raorl l amour est sans doute aussi pour l homme un des besoins les plus pressants il se lait sur tout sentir avec un empire predominant lors que les autres sont satisfaits cette passion terrible qui tourmente et perpetue tous les etres animes n a point pour l homme de saison particuliere presque toujours agissante dans l age de la vigueur lors meme que les idees morales soit reelles soit illusoires n ont rien ajoute a sa vivacite naturelle la jouissance amortit un instant les desirs mais sans jes eteindre l esperance du moment a venir se confond avec l ivresse du moment present et donne a cette passion un caractere de perma nence qui ne peut guere manquer d etablir une societe durable entre les deux sexes 11 me pa rait que les premiers desirs de l homme adulte doivent l attacher a une compagne et que ce lien doit etre egalement resserre parle souve nir et par l esperance l habitude qui produit l inconstance et le degout dans l homme civi lise dont la constitution est alteree exerce un pouvoir tout different sur l homme naturel la communaute des femmes a pu etre dans quel ques societes l effet d une institution particu liere mais elle n a jamais ele l institution de la nature qui tend par toutes sortes de voies a resserrer l union des mariages outre les avan tages et les secours reciproques qui resultent de l association ce lien acquiert bientot une force nouvelle par la naissance des enfants dont les besoins multiplient les rapports que le pere el la mere avaient deja en regardant seulement ces objets inleressans d une tendresse naturelle il est impossible que les parents n y trouvent pas des motifs pour se devenir encore plus chers les soins memes qu ils concourent a donner a ces faibles creatures en leur faisant naitre l idee d une propriete commune excfle en eux un sentiment profond qui tend a les unir mon dessein n est pas d examiner comment la famille venant a se multiplier la societe s etend les interets se divisent les lois s etablissent 11 nous suffit d avoir observe que tout rend a l homme l association necessaire que sans elle l espece ne pourrait qu a peine subsister et que la so cialite est fondee sur la constitution meme de l homme et sur les besoins les plus pressants qui en derivent mais ceux que nous venons d indiquer ne sont pas les seuls qu il tienne de la nature il est d autres dispositions qui lui readenl in societe du moins tres interessante el qui peut etre plus que les premiers besoins influent sur ses efforts ses progres el ses cri mcs nuue beu bourse de paris l ours le la etour e i u avril bs5b le 5 p o o ouvert a 92 75 ferme a 93 10 le 3 p o o ouvert a 57 20 ferme s 57 30 cours de la banque 2 085 2 105 annonces aux paysans histoire des 43 emises par jean z3 a ce couverture illustree par ch guilbert prix 50 centimes par la poste 75 centimes se trouve chez lebland libraire 149 rue sl denis che z le meme libraire depot et expedition de toutes les gravures democratiques entres venant de du 6 et 7 le vigilant c qallaiu quimper le hyacinle c mignau rouen l aimable leonide c lecurre pont labbe le jeune st pierre c lehuec iiochefort ltienri amable c jarlegand rochefort l unica c ituriat st sebastien le sl jose y animas sogarbaria de a bernieo pontrieux morlaix rouen quimper allant a nantes waterfort ferrol le flor de mayo c mathiat l eugene c lagat la zoe c bourhis l eliza c guagan l edouard c jegau sortis du 5 l honorine c gtiecno la leonie c ardeven la prudence c hirigoyen du 5 les deux freres c darretche morlaix la guadalupa carrera st ander l aldeano c aguirri bilbao la pauline vmarie c loreal dublin la gumersindo c mendieta st ander la prudence c caous anvers nouvelles maritimes nouvelles du bas de la riviere du 7 avril 4 heures temps beau petite brise la mer un peu agitee 2 navires envue 1 les vents de la partie du n o l un desgerans a chaho bayonne lmp de p lespes
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